Dominique Clévenot 08/05/2021
du 22/05/2021 au 26/06/2021
Iran fantôme
Soit un voyage photographique entre Téhéran et le désert de Dasht-é Lut, dans le sud-est de l’Iran : des espaces architecturaux désaffectés, des objets réduits au silence, des sols désertiques.
Est-ce une réflexion de nature romantique sur le vide, l’absence et les traces ?
Sans doute, mais dans le contexte particulier de l’Iran, on peut aussi y reconnaître, en sourdine, l’évocation des fantômes de l’histoire récente.
Ces fantômes sont ceux des milliers de victimes de la guerre Iran-Irak qui hantent toujours la mémoire iranienne et dont on croise les portraits obsédants à chaque entrée de ville et à chaque coin de rue.
Note biographique
Après une carrière de professeur en Arts plastiques et Sciences de l’art à l’Université de Toulouse Jean Jaurès et des travaux de recherche en histoire de l’art et en esthétique, j’ai entrepris de développer de manière plus suivie une pratique photographique qui était restée longtemps une activité secondaire, plus ou moins épisodique et relativement privée.
Je dois sans doute à mes orientations initiales – la pratique du dessin et de la peinture – de porter une attention particulière à la dimension plastique de la photographie. Mais Je m’intéresse aussi et surtout à la capacité de la photographie de dire plus ou autre chose que ce qu’elle montre et donc à sa capacité d’extraire de la réalité qui nous entoure des images susceptibles d’entrer en résonance avec nos questionnements intérieurs.