Françoise Beauguion
Le reste du monde
Dans un travail très personnel qui s’est appuyé sur le ressenti de l’artiste sur une petite ville qui semble endormie pour le moins, et qui a fait résonance avec l’histoire de la photographe, Françoise Beauguion a construit un conte onirique, tout en lumières crépusculaires où se rencontre un passé plein d’espoir avec un présent sombre, douloureux et énigmatique :
«Un univers nostalgique et sombre composé d’images tournées vers le passé, de vides et d’absences. Des traces d’un autre temps, d’un passé résolument plus vivant que le présent.
Une ville où les hommes vieillissent, où les femmes s’isolent et où les jeunes sautent du pont du Diable.
Un conte ? Un dialogue entre deux femmes – enregistré et diffusé en boucle – accompagnent les images ; le tout formant un ensemble plus littéraire que photographique.
Le quotidien noir de la petite ville de province se transforme alors en réflexion sur l’état du monde en son ensemble, avec l’impossibilité de vieillir ou d’imaginer le moindre futur.
Comme si désormais, il y avait une fin visible.»